Maroc: L’extension du tramway de Rabat prévue pour début 2019

TRANSPORTS – C’est l’une des revendications les plus récurrentes des Rbatis ces dernières années. La Fédération de la gauche démocratique (FGD) en avait même fait un axe de sa campagne aux dernières communales. Les habitants de Rabat et Salé peuvent désormais pousser un ouf de soulagement. L’extension du tramway de Rabat, en projet depuis longtemps déjà, est aujourd’hui en passe d’être entamée.

Des appels d’offres pour la réalisation des travaux préparatoires pour l’extension de la ligne 2 viennent, en effet, d’être lancés par la Société du Tramway de Rabat-Salé (STRS), la société chargée de la gestion du tramway de Rabat.

Selon Loubna Boutaleb, directrice du projet tramway Rabat à la STRS, contactée ce vendredi par le HuffPost Maroc, “ces appels d’offres seront publiés dans un mois sur la plateforme web de la société”.

1,6 milliard de dirhams

Le projet s’inscrit dans le “schéma directeur prévu pour le système de transport de l’agglomération de Rabat-Salé”. Il vise, selon la responsable, à “desservir les axes structurants de la ville” et ses environs, à savoir Hay Riyad, Temara et Salé El Jadida.

La première phase du projet sera ainsi construite sur un parcours de 7 kilomètres. À Rabat, le quartier Yacoub El Mansour est “l’objectif principal” de cette extension. Pour ce qui est de Salé, les quartiers Hay Moulay Ismail et El Karia seront desservis.

Le coût total d’investissement pour cette première phase est de 1,6 milliard de dirhams. Selon Loubna Boutaleb, l’Etat financera 70% du projet, alors que les 30% restants seront à la charge des collectivités locales. La mise en service, elle, est prévue pour début 2019.

Jusqu’ici, les gens qui habitent Hay Ryad et le quartier Moulay Ismail, entre autres, font face à des difficultés en matière de transport urbain. La capitale reste, en effet, peu desservie par les transports en commun, d’autant plus que la société en charge de la gestion des bus dans la capitale a réduit ses fréquences, car plombée par des dettes abyssales. Cette situation a même été à l’origine de l’arrivée d’un phénomène nouveau à Rabat: les khatafas (transporteurs urbains non reconnus pas la loi) qui sont de plus en plus nombreux.