Inauguré par Sa Majesté le Roi Mohammed VI en mai 2011, le pont Hassan II a permis de décongestionner la circulation routière entre Rabat et Salé, tout en protégeant les sites historiques et les populations de l’ancienne médina de la pollution atmosphérique et sonore.
D’une longueur de 1,2 km, le pont Hassan II est constitué de cinq ouvrages :
• le pont de la base nautique
• la culée creuse de Rabat
• le pont Hassan II
• la rampe d’accès du tramway – côté Salé
• le viaduc de Salé
L’objectif prioritaire de l’ouvrage est de mieux circuler à pied, en voiture, en tramway, entre Rabat et Salé, grâce notamment aux 2 voies piétonnes, à la plateforme du tramway, aux voies pour les deux roues et les 3 voies pour la circulation automobile dans chaque sens. Haut de 13 mètres, il facilite aussi l’accès des bateaux et permet la navigabilité du fleuve Bouregreg jusqu’aux limites du pont ONCF en amont.
Le pont est composé de trois tabliers juxtaposés indépendants pour offrir les lumières entre les voûtes qui varient au gré des mouvements du soleil. Par son orientation nord-sud, le pont accueille le parcours du soleil pour transformer sa structure en un capteur de lumières et d’ombres, tout en évitant la noire profondeur sous son large tablier.
A l’ouest, le spectacle de la médina et des Oudayas est offert aux piétons, aux promeneurs, grâce à une large passerelle en balcon sur le fleuve et le spectacle de l’horizon construit. Ce premier pont, qui accueille également le tramway, peut ainsi aisément trouver une autonomie géométrique vers le sol, sur les rives de Salé et de Rabat. Les deux autres tabliers sont réservés aux véhicules automobiles, bordés par le trottoir à l’est.
Dessiné par le cabinet d’architecture et d’ingénierie Marc Mimram, le pont Hassan II se distingue par son architecture et son insertion urbaine, ainsi que par la grande technicité qui commande l’opération de sa construction. Sa réalisation a fait appel à des techniques de pointe, novatrices et qui en font le premier ouvrage d’art en béton hautes performances de teinte claire au Maroc s’inscrivant dans la durabilité.
Le chantier de construction du pont Hassan II aura assemblé tout au long de sa réalisation, un effectif s’élevant à 500 ouvriers en moyenne et à plus de 800 en période de pointe dont des boiseurs, des maçons, des ferrailleurs, des soudeurs, des grutiers, des conducteurs d’engins, des électriciens, des plombiers, des mécaniciens, des menuisiers, des opérateurs de centrales à bétons, des contrôleurs.
Savoir-faire et partage entre différents corps de métiers de différentes nationalités ont ainsi émaillé la vie de ce projet qui a permis, grâce à une collaboration fructueuse et positive, un véritable transfert de compétences.
Les travaux avaient démarré en décembre 2007, pour un montant d’investissement de 1,2 Milliards de Dirhams HT.